Élevez les potences! Georges Tyan

Entre une gorgée de café et une bouffée de cigarette du haut de mes escaliers appuyé sur le rebord de la fenêtre heureux de contempler la nature avant que l’illustre galonné et ses sbires ne viennent perturber ma quiétude, je refais mon monde.

Un olibrius imbu de lui-même, m’invite à rester chez moi ou aller à pied, si je n’ai pas les moyens de m’acheter un bidon d’essence.

L’essence de mon propos n’est pas seulement l’essence, mais encore plus les médicaments ainsi que les produits de première nécessité que les maîtres de son maître détournent vers la Syrie pour financer l’effort de guerre tout azimut qu’ils ont entamée contre le monde libre.

Ces produits et autres denrées de base sont subventionnées par l’état Libanais, donc par moi, par lui, par chaque personne qui vit sur l’étendue de nos dix mille quatre cinquante deux kilomètres carrés.

À plus forte raison par les contrebandiers eux-mêmes. Mais allez expliquer ceci à quelqu’un pour qui le crime est devenu une seconde nature.

Le crime n’est pas seulement le vol, le pillage, les assassinats où sont passés maîtres les responsables de ce parti du mal vassal de l’Iran, c’est le terrorisme en coupe réglée dans lequel ils font vivre non seulement leur communauté, mais également les gouvernants de notre pays.

À force de ressasser les mêmes pensées je deviens lassant, cependant il est bon pour ceux qui refusent de voir les choses comme elles se présentent de marteler la vérité, du moins comme je la perçois.

Le parti du mal Iranien a mis aux gouvernants de notre pays le marché en main. J’assassine qui je veux, je fais la guerre à qui je veux, où je veux, vous la bouclez. Pour meubler le temps qui passe, volez, pillez, dansez embrassez qui vous voulez.

Tous, tous, oui tous ont courbé l’échine et accepté. Le reste n’est que comédie, il n y a ni droits des Chrétiens ni prérogatives des Musulmans en jeux. Il n’y a que du charlatanisme chez ces créatures veules, stipendiées, sans aucune envergure.

Ils ont vidé mon pays de sa substance, les jeunes s’en vont par charters entiers, ils ont tué le rire, la bonne humeur, la joie, la gaité. Ils ont détruit l’avenir.

Un Liban succursale de l’Iran n’est pas viable, notre terre refuse de parler cette langue incommode ou de cacher ses dames sous une bâche immonde.

Un Liban annexe des pays pétroliers, certes plus doux et plus amical est aimablement refusé. Ils ont déjà leurs laquais bien installés dans notre demeure. Un Liban Européen, Américain, quoique plus amène l’est aussi.

Le Liban est un pays trop petit pour être morcelé, trop grand pour qu’il soit avalé dit l’adage.

Revenons à nos valeurs, donnons lui le lustre de la culture, qu’il redevienne havre de paix et de sérénité, refuge des opprimés mais dans un cadre bien précis et délimité.

Jeunes de mon pays faites rendre gorge à ceux qui nous ont si ignoblement volés, ignominieusement humiliés abattez leurs piédestaux, relevez votre tête, ne soyez plus terrorisés.

Et surtout élevez les potences.

Crédit photo: Tingey Injury Law Firm

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