En écoutant les discours de Bachir Gemayel sur MTV, je réalise une chose très simple : le parti Baas des Assad aidé par le parti libano-syrien PSNS l’ont assassiné non pas parce qu’il s’était rapproché d’Israël ou bien parce que Hafez El Assad pensait qu’il allait faire une paix séparée avec Israël, mais tout simplement parce qu’ils ont compris qu’il avait un vrai programme pour le développement et l’émancipation du Liban.
Ils ont compris qu’il allait réaliser un rapprochement avec le monde arabe, indépendamment du clan des Assad, tout en redonnant vie à un élargissement sur le monde occidental.
Bachir avait des lignes directrices qui effrayaient la dictature syrienne : reconstruction de l’agriculture, de l’industrie et du système éducatif pour renforcer l’impact du Liban moderne dans le monde et lui donner les bases économiques pour créer une vraie indépendance.
Israël n’était pas le problème des bassistes, ni autrefois ni aujourd’hui.
Leur seul problème était l’indépendance du Liban qui allait le soutirer à jamais de l’emprise syrienne au rêve de « Grande Syrie ».
C’est pour ces raisons aussi qu’ils ont éliminé Rafic Hariri alors que ce dernier n’avait aucun lien avec Israël.
A cette époque le Hezb avait pris son importance et avait fait le travail nécessaire pour éliminer Hariri, le même que le PSNS avait réalisé en 1982 pour le compte de Bachar.
A chaque parti fasciste, son heure de gloire.
Alors que ces deux grands personnages devaient jouer dans l’histoire du Liban un rôle primordial et donner à notre pays une vraie indépendance définitive, les Syriens puis les iraniens, aidés de leurs tueurs locaux aux noms de PSNS et de Hezb, nous ont ramenés à un état où tout est à refaire.
Tout a été déconstruit et tout est à reconstruire.
Le seul génie des tueurs Hafez, Bachar, Khamenei et Nasrallah a été celui d’avoir su qui éliminer au Liban pour pouvoir se l’accaparer.
Mais leur bêtise et inconscience politique est de croire qu’en éliminant une tête d’un corps social, ils tuent le corps social.
La colère du peuple du Liban est grande.
Nous sommes tous prêts à relever le défi de notre mise en esclavage par les esclaves de l’Iran.
Déjà des cliquetis se font entendre derrière les discours voilés de démocratie de plusieurs souverainistes : écoutez les discours de Eli Mahfoud, Toni Abi Najem, Sami et Nadim Gemayel, de plusieurs autres souverainistes et même dernièrement celui de Samir Geagea devant une chaîne du Golfe : nous voulons la voie pacifique mais nous ne resterons pas les bras croisés lorsque l’on voudra nous enchaîner à jamais.
Nasrallah croyant avoir militairement et politiquement vaincu le Liban, se lance dans des activités commerciales pharmaceutiques et pétrolières afin d’assoir son emprise économique.
Enivré par de fausses victoires au sein de nouvelles frontières irréelles sous la menace brandie avec des armes factices car inutilisables au sein d’un peuple uni par la haine contre lui et ses acolytes aounistes, H. Nasrallah peut se prendre pour un vrai messie jusqu’au jour où il sera rejeté par ses commanditaires.
C’est une attitude grossière qui montre sa totale ignorance du peuple du Liban et sa méconnaissance de ses capacités réelles.
Il croit nous avoir soumis par la peur et pense que la menace d’assassinats va nous faire ramper à ses pieds.
Il croit qu’en finançant quinze mille miliciens il va faire ramper trois ou quatre millions de libanais.
Infantilisme politique d’un fanatique chiite éduqué en Iran et trop vite jeté sur le marché de la folie milicienne.
Impossible pour ces nouveaux petits dictateurs d’apprendre les leçons laissées par tous les anciens dictateurs tels Saddam ou Kazafi ou Saleh, ou tous ces petits adjudants africains qui sans cesse font des coup d’états identiques à ceux que leurs malheureux prédécesseurs avaient effectués, et se proclament généralissime en chef d’un petit clan miteux de chefs ethniques incultes.
Illusions de quelques mois ou années.
Seul le peuple est durable.
Tout le reste est jetable.
Issal Saleh