À Paris :
Robespierre, surnommé l’incorruptible, est mort pour une raison que tous les historiens ont développée : il a accusé, les 8 et 9 thermidor 1794, quelques conventionnels d’être des corrompus et d’avoir outrepassé leurs pouvoirs.
Tous les députés de la Convention, effrayés, hurlaient : nomme-les ! nomme-les !
Les plus corrompus et les plus impliqués dans les assassinats de masse (Fouché, Carrier, Tallien….) hurlaient le plus fortement.
Robespierre, pour une raison inconnue, ne l’a pas fait.
Il refusa de les dénoncer nommément.
Alors tous les Conventionnels se sentirent visés et versèrent irrémédiablement dans le camps de ceux qui allaient devenir les Thermidoriens.
Le lendemain, 10 thermidor 1794, Robespierre était guillotiné.
Pour n’avoir pas cité des noms, ce qui aurait rassuré les autres et évité la coalition générale contre lui.
À Beyrouth :
Hier, le 20/9/2021, à l’Assemblée nationale, Bassil, surnommé le Roi de la corruption, a lancé des accusations contre des députés.
Il les a accusés d’avoir fait fuir d’énormes montants.
Eli Ferzli s’est mis à hurler : on veut les noms ! On veut les noms !
Bassil n’a pas voulu les nommer, évidemment.
Il ne pouvait se dénoncer lui-même.
Bassil est toujours vivant.
L’histoire se répète, mais avec des nuances de taille quand même.
Malheureusement.
Issal Saleh