Le golf électrique

Si le Hezbollah veut installer une usine de production d’électricité à la place du terrain du golf actuel car les miliciens iraniens ne s’entraînent pas avec des tiges de golf et des trous de balles mais plutôt avec des rampes de lancement de drones et des fusées téléguidées, personne ne pourra l’en empêcher car il usera des arguments qui convaincront sa communauté prête à sacrifier du gazon bourgeois pour alimenter la banlieue Sud en courant électrique chiite duodécimain.
D’autre part, si lors des travaux le Hezbollah et les Gardiens de la Révolution iraniens décident de creuser, grâce à l’aubaine de plusieurs hectares squattés, dix sous-sol pour y installer des usines de fabrication de missiles intelligents, de drones à capacité offensive au moyen de missiles, de voitures piégées farcies des camions de nitrate d’ammonium dispersés dans les régions amies avant l’explosion du port, ou de munitions diverses de tous calibres, aussi personne ne pourra l’en empêcher et, la proximité de l’aéroport aidant, il sera abondamment fourni en pièces détachées que l’ennemi au Sud du Sud aurait plus de mal à détecter.
Notre armée aimée sera là pour empêcher tout débordement sécuritaire en dehors du périmètre du feu golf et veillera à ce que le bien commun et la ressource énergétique nationale que représente cette soi disant usine de production d’électricité soit protégée des intentions malveillantes, mais fera l’autruche pour les dix sous-sol car il est normal qu’une usine ait des citernes de mazout dans les « basement » pour alimenter la future usine.
L’armée ne verra que ce qu’on lui ordonnera de voir, comme toujours.
Nous aimons notre armée mais les politiciens qui la commandent ne nous aiment pas.

Toute proposition, toute intervention, toute solution proposée par le Hezbollah ou les Aounistes cache obligatoirement des projets de domination encore plus poussée du peuple libanais, d’asservissement encore plus performant de toutes ses institutions.
Chaque initiative ou ouverture du Hezbollah est un piège.
Il en est ainsi depuis 1983.
Nous n’avons raté aucun de ses pièges.
Nous sommes tombés à pieds joints dans tous sans exception.

Avec le Hezbollah et les Aounistes la période de discussions ou de négociations est définitivement close.
Elle ne peut de nouveau revenir car ils sont au sommet de la chaîne alimentaire et nous sommes devenus le fretin, les bancs de sardines dévorés par les orques jamais rassasiées.
Nous en sommes à l’étape de la survie, de la Résistance à l’oppression, de la lutte contre le terrorisme politique et militaire dont ils vont user en coordonnant leurs rôles respectifs.

Nous allons passer par les urnes indéniablement.
Mais après il faudra enfin passer aux choses sérieuses.
Quitte à orienter la bataille future sur la création d’un Liban libre en opposition au Liban occupé.
Si nous voulons résister aux armes du Hezbollah, on ne pourra le faire sur le terrain du Hezbollah.
Il y a au Liban des zones libres.
Ce seront les zones du Liban libre.

Issal Saleh

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