Les menaces de Nasrallah sont très claires et si l’on y ajoute la possibilité exprimée hier soir par Ali Hassan Khalil de descendre dans la rue si l’affaire du juge Bitar n’est pas enterrée, cela ne laisse plus aucun doute sur le fait que le tandem de milices chiites est prêt à rééditer l’intervention du 7 mai 2008.
Ici il s’agit d’un événement autrement plus grave que celui qui déclencha le coup d’Etat du Hezbollah à cette époque (et dont les raisons seraient non seulement le fait de faire démissionner un général pro-Hezb de l’aéroport et de contrôler le réseau privé téléphonique illégal parasite du Hezbollah, mais aussi, selon la déclaration récente de Farès Souaid, parce qu’un représentant des USA voulait appuyer en 2008 l’élection du président de la république libanaise à 51% comme le stipule la Constitution) car il y a dans la balance judiciaire 215 victimes et la destruction d’une demie ville.
Avant les élections législatives une accusation serait un coup dur porté au Hezbollah puisqu’il y a aussi beaucoup de familles chiites parmi les victimes.
Une des nombreuses raisons pour lesquelles le Hezbollah veut anticiper les élections serait peut-être celle de se prémunir d’un déroulement désavantageux dans l’enquête du port.
La violence verbale contre la justice devient généralisée chez les huit-marsistes alors que le silence tombal chez le président MA et son gendre devient encore plus scandaleux.
Cette fois l’armée trouvera-t-elle une bonne raison de laisser faire comme sous Michel Sleiman ?
Comme par exemple : “Pour préserver l’unité de l’armée et la paix civile, nous avons décidé de ne pas intervenir contre la milice chiite ?”
Hassan Nasrallah est au bord de la crise de nerfs et il commence à perdre la notion du possible.
Il devient extrêmement dangereux, tel un tigre blessé.
Puisque ses dizaines d’assassinats depuis 2005 sont restés impunis, il est persuadé que tout lui est permis, étant lui-même intouchable.
Il pourrait encore assassiner n’importe qui pour le simple motif de collaboration avec Israël ou avec “l’ennemi americain”, pour éviter un déroulement fâcheux de l’enquête.
Sans aucun état d’âme.
Nous sommes en état de guerre permanent contre la dictature du hezbollah et de ses affiliés.
Nous ne sommes pas dans une situation où il faut préserver la paix.
Nous n’avons jamais été en paix, autre qu’illusoire, depuis 2005.
Nous demandons au nouveau Front souverainiste qui vient de se créer sous l’impulsion de Camille Chamoun et la participation active des FL, de Achraf Rifi et de nombreux autres formations et personnalités ainsi que de la sympathie de Farès Soueid avec Sayidet Al Jabal, de définir ce que signifie “Résister au Hezbollah et à la main-mise iranienne sur le Liban”.
Ça ne peut plus être qu’un simple slogan sans contenu concret.
Ça ne peut plus être une résistance par Tweet et FB.
Résister contre les assassinats et les coups d’état, ce n’est pas un jeu de mots électoral.
C’est une préparation et une action et une stratégie que les anciens connaissent bien.
N’attendons pas que la vague milicienne nous submerge à nouveau.
Soyons prêts à nous défendre pour maintenir la paix sociale.
Je me répète : Nous ne voulons ni ne pouvons combattre le Hezbollah sur son terrain.
Mais nous devons l’empêcher de déborder sur ce qui reste du nôtre.
Nous devons préserver au Liban des zones libres où nous pourrons vivre librement, sans la dictature du Hezbollah et de ses valets.
Pour cela il faut que l’on le veuille, et il faut s’en donner les moyens.
Il n’y a plus ni justice, ni armée libre de ses décisions, ni état, ni banques….
Il n’y a plus que nous et notre capacité d’appréhender la réalité dramatique et l’urgence de notre réaction à cette réalité.
L’histoire du terrain du golf est extrêmement importante. Elle montre que le Hezbollah n’a plus aucune limite dans ses exigences. Il est en pays conquis. L’Iran va peut-être construire en sous-sol une usine de montage d’armes sophistiquées sous la future usine électrique prévue au sol. L’aéroport, le port et cette future usine seront tous au Hezbollah. Nous n’aurons rien.
Les frontières appartiennent au Hezbollah, la décision de faire une “Chebaa marine” aussi, et cela permettra à Nasrallah de prétendre défendre l’intégrité territoriale pour les dix années suivantes, jusqu’à ce que la totalité du Liban soit devenue islamique et “WilayetFakihsé”.
Le Hezbollah vit de notre misère.
Nous serons morts ruinés mais Nasrallah sera adulé au Sud, dans la banlieue-sud et dans la Bekaa pour nous avoir intégrés dans la Grande Perse.
Résistons, oui, mais résistons vraiment.
Issal Saleh