Le duo chiite est en mauvaise posture vis-à-vis de ses sympathisants. L’échec essuyé lors de son attaque du 14 octobre sur Tayouneh et les pertes humaines occasionnées dans ses rangs ont porté un coup important à son prestige et au moral de ses troupes. Conséquence : il se venge en utilisant et pervertissant ( encore une fois) les instances étatiques , dont le système judiciare ,pour arrêter arbitrairement des dizaines d’hommes.
En réalité c’est une prise d’otages pure et simple par une milice armée qui cherche à réparer son image blessée et à tenter de dissuader les résistants à toute rébellion dans le futur. Une milice qui essaye de passer par le processus d’humiliation et de chosification d’individus devenus interchangeables, massifiés, indifférenciés, de nature différente puisqu’ils appartiendraient à la catégorie des traîtres qui collaboreraient avec les “ambassades” ,est une milice à bout de souffle. Les propagandes mensongères associées à des passages à l’acte violents ont fait leur temps. Le hezb a eu les yeux plus gros que le ventre. Beyrouth , ville millénaire, capitale cosmopolite ne peut être soumise aux diktats de mercenaires. La soumission obtenue dans certains milieux homogènes enclins à l’endoctrinement ne peut se reproduire ailleurs et surtout pas s’étendre à tout le pays.
La mission des mercenaires se corse donc et d’une violence douce en mode croisière ,ils sont passés à une violence franche.
Là où le Hezb se trompe c’est qu’il veut ne pas voir qu’une masse compacte de résistance commence déjà à se former dans toutes les communautés y compris dans la sienne .
Ses sympathisants de tout bord font fausse route aussi. Ils devraient plutôt se rappeler que les 100000 commandos dont se targue le hezb seraient bien mieux employés à faire vivre ce pays plutôt qu’à le suicider.
Le hezb a perdu de son aura et doit assumer ses pertes sans les faire porter aux autres.
Il a misé et il commence à perdre.