AÏN EL REMMANE OU OUYOUN AL SIMANE, MÊME COMBAT. ISSAL SALEH

Le hezb-allah négocie depuis des décennies avec ses coreligionnaires en utilisant les voitures piégées et les balles furtives, et il ne comprendra jamais le langage de la coexistence pacifique intercommunautaire ou de la voie démocratique comme terrain de discussions entre partis d’une même nation.

Le Hezb-allah n’a pas de nation, pas de système institutionnel à respecter, pas de constitution comme référence comportementale, pas de système judiciaire.

La nation du Hezb-allah est uniquement celle du croissant chiite perse.
Son système institutionnel est sa milice.
La Constitution du Hezb-allah est celle de Wilayet El Fakih.
La justice du Hezb-allah se situe au bout de son fusil.

Le Hezb-allah n’est pas un ennemi commun que l’on combat à armes égales politiques.
C’est un système du crime et de la terreur que l’on combat par une résistance civile massive, permanente, dans les rues et les montagnes.
Plus aucun crime ne doit rester impuni.
Il n’est pas normal que Farés SOUEID ait aujourd’hui déclaré devant une chaîne arabe qu’il ne pouvait être présent physiquement à une interview car la situation sécuritaire est très inquiétante.
Et c’est le cas de nombreux souverainistes.

Le Hezb-allah, par ses menaces, ses déclarations mensongères sur Al Akhbar et Al Manar et ses interventions physiques sur le terrain, que ce soit à Aïn El Remmané ou Ouyoun El Simane, nous ramène à la période de 2005-2013 où les assassinats qui lui sont attribués faisaient la pluie et le beau temps.
Cette fois nous disons non.
Nous ne pouvons laisser impunie aucune intervention illégale ou criminelle du Hezb-allah.
Comme à Aïn El Remmané.
Les héros de Aïn El Remmané ont montré le chemin à suivre.
Défendons-nous spontanément, par réaction instinctive, devant le crime.
Restons dans la légalité de la défense légitime.
Nous ne voulons pas créer de milice, mais nous ne voulons pas laisser les tueurs de Nasr-allah s’adonner au tir aux pigeons impunément, quand nous sommes les pigeons.

Nous avons perdu trop de dirigeants, trop d’intellectuels, trop de souverainistes.
Nous ne pouvons accepter passivement que Nasr-Allah ouvre une nouvelle saison de la chasse illégale.
Trop c’est trop.
Le premier qui ouvre la chasse, l’ouvre pour tous.

Le Hezb-Allah est un parti terroriste et il ne peut comprendre la nécessité de dialoguer.
Pour lui dialoguer signifie obéir à ses directives, comme il obéit à celles de Khamenei.

La « Table de Dialogue » (Tawilet El Hiwar) fut un immense carnaval où nous perdîmes notre temps à parler aux sourds de concepts qu’ils ne veulent pas comprendre et montrer aux aveugles des choses qu’ils ne peuvent concevoir.

La « Stratégie de Défense » fut une mascarade où la seule stratégie fut la défense des armes du Hezb-allah sous la bénédiction des opposants de quatorze mars. Donc nous.

Les Aounistes et les Pasdarans libanais ont la même conception de la démocratie et du partage du pouvoir : tout doit rester sous leur domination.

Après le « dégagement » des Syriens en 2005, et la victoire électorale par l’obtention de la majorité en 2009 pour le quatorze mars, la première initiative aboutie fut la résistance spontanée de défense des habitants de Aïn El Remmané.

La justice populaire est née ce jour-là pour la première fois depuis 2005 au Liban.
La justice « judiciaire » est morte ce jour là, pour la centième fois au Liban.

Aujourd’hui à OUYOUN EL SIMANE, ils s’en sont tirés à bon compte.
Plus on les laissera faire, plus ils en feront.
Derrière chaque rocher doit se tenir la justice populaire.
Nous devons refuser le chantage de la terreur.
Plus aucun assassinat ne doit rester impuni.
Il faut mettre le Hezb-Allah dans la situation où tuer n’est plus une promenade le long d’un fleuve tranquille.

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