Au cas où les services de renseignement de l’armée ne vous l’auraient pas precisé, il y a une milice responsable de tous les crimes contre l’Etat et la population libanaise depuis trois décennies, et cette milice s’appelle le Hezb-allah.
Ce sont ses crimes économiques qui ont entraîné la famine qui règne dans vos casernes et la ruine des Libanais dont le sort vous préoccupe tant.
Ce sont ses crimes politiques qui ont entraîné la déstabilisation du pays.
Ce sont ses crimes institutionnels qui ont tué l’Etat que vous êtes censés défendre.
Ce sont ses crimes pétroliers et « captagonaux » qui ont exfiltré pour vingt milliards de dollars de produits subventionnés à travers les frontières que vous êtes censés protéger.
Nous vous sommes reconnaissants de discuter et négocier nos frontières maritimes avec Israël comme vous avez eu l’amabilité de nous l’indiquer dans votre discours, mais pourriez-vous nous indiquer aussi qui a le pouvoir de décision ?
« Ne pas permettre le retour des milices » alors que trois milices, dont vous taisez l’existence et les faits dans votre beau discours, sévissent impunément au Liban depuis des décennies, ne peut signifier qu’une seule chose : Ne pas tolérer que des patriotes des Forces libanaises ou autres puissent se défendre lors de la prochaine attaque contre eux ou contre leurs quartiers.
Les aides reçues des pays étrangers, inquiets du sort de l’armée libanaise et scandalisés par l’incroyable irresponsabilité et corruption de notre classe politique, ne peuvent être utilisées pour maîtriser les réactions populaires contre les milices illégales, selon vos propres dires.
Cher Joseph, votre devoir est de maîtriser ces milices illégales et non pas de maîtriser ce peuple bafoué.
Alors s’il vous plaît, lors de votre prochain discours électoral en prévision du dégagement du Président actuel, veuillez tenir compte des profonds changements qui ont eu lieu depuis 2005.
Bassil étant hors-course, après ses multiples tentatives brillantes et réussies de se faire Hara-kiri, et l’Occident ne voyant pas d’autre alternative, vous auriez une chance de récupérer la chaise.
Mais pour cela il vous faudrait vous dégager de la gangue du Aounisme et en finir avec la politique de l’autruche envers le Hezb-allah car, malgré tout, les choses changent au Liban.
Issal Saleh