Quel chemin de croix que d’écouter le discours dominical de Gebran Bassil: narcissisme, sentiment de persécution, syndrome de Stockholm, complexe du Christ etc.
Un mélange d’incohérences que seuls ses partisans pourront comprendre et assimiler: tant d’inepties à la fois dépassent tout entendement.
Le pire de son discours est de se prendre pour Philippe II de Macédoine, essayant d’appliquer la stratégie de “diviser pour mieux régner”, pensant qu’il peut scinder le binôme chiite. En prétendant jouer au roi de Macédoine, il est apparu comme le roi des cloches.
Mais son principal message est que sans lui et l’accord de Mar Mikhael, le pays serait ravagé par une guerre civile. Les américains lui auraient promis d’en faire une “rock star” (sic) s’il divorçait avec le parti divin, mais lui, tel Jésus Christ a préféré se sacrifier, pour la stabilité du Liban, pour nous, peuple de peu de foi en lui…
Autre leitmotiv, la diabolisation de Samir Geagea avec un rappel de ses alliances israéliennes et une déformation des derniers incidents: ceux qui choisissent Tayouneh veulent la guerre, alors que ceux qui optent pour Mar Mikhael veulent la paix.
A ce nain en politique, je ne peux que rétorquer qu’il est plus noble d’avoir pactisé dans le passé avec l’ennemi séculaire pour préserver sa communauté que d’essayer de la détruire, et fuir en catimini, laissant derrière soi sa propre famille.
Mar Mikhael est devenu une soumission alors que Tayouneh est une résistance à l’oppression.
Où est la stabilité du pays lorsque le Hezb peut à tout moment déclencher une guerre suivant l’agenda perse? Où est la constance institutionnelle, lorsqu’il empêche la tenue des sessions gouvernementales? Quid des assassinats de tous ceux qui le critiquent ?
Si lui et ses moutons désirent vivre comme des dhimmis, les banlieues de Téhéran sont assez vastes pour les accueillir….
Crédit photo : revue du Liban