Lors de sa dernière allocution en hommage à ses pairs iraniens, le secrétaire général du parti divin a déversé ses diatribes contre les États-Unis qu’il considère comme source du mal.
Usant des phraséologies habituelles anti-impérialistes, il a glorifié ceux qui combattent ses ennemis et a diabolisé tous ceux qui ne s’alignent pas sur sa politique. Le modèle parfait de la pensée unique.
Ironisant sur ceux qui entretiennent des relations avec le grand Satan, le secrétaire général s’est autoproclamé chef de guerre contre le duo américano-israélien et s’est posé comme libérateur des peuples opprimés. Un mixte de Salah Ad-Din et de Che Guevara.
Galvanisé par ses (très) anciens exploits, il leva l’index et le timbre de la voix, sous les acclamations de son public, prêt à lui donner son âme et son sang. H.N se sent supérieur à tout et à tous.
Cependant, un homme (même supérieur) prêt à sacrifier ses propres combattants, à être la cause de la destruction d’un pays pour assouvir sa soif de vengeance ou atteindre ses objectifs politiques, n’est que fou.
Pour notre malheur, il s’agit d’un fou qui se croit roi.
Un fou-roi qui pense avoir droit de vie ou de mort sur tout un peuple, qu’il soit de ses sujets ou non.
Un fou-roi qui veut tapisser les rues de la capitale, des portraits des “martyrs” tombés pour défendre l’honneur et la fierté de sa cause.
Un fou-roi qui s’enorgueillit de la mort et de la destruction, qui se nourrit du chaos, et qui déclare divines ses défaites.
Un fou-roi qui ne comprend toujours pas que notre aspiration n’est pas de ressembler à Téhéran, et que nous ne voulons plus que le Liban soit la scène des conflits régionaux pour des raisons auxquelles il est totalement étranger.
Seulement voilà, aussi puissant se croit-il, il ne réalise pas qu’il est lui-même manipulé par le Grand Maître Pasdaran, lequel est prêt à le sacrifier sur son échiquier politique à la première occasion, ou à la demande de l’ennemi honni américain.
En réalité, il n’est ni fou, ni roi, mais un simple pion….