Cela va sans dire mais c’est mieux en le disant encore. Issal Saleh

(1) Puisque Elie Mahfoud lance une procédure contre le chef des terroristes iraniens, Hassan Nasr-allah, et puisque la sous-cheffe aouniste, juge au service du Aounisme déclinant, a accepté le dossier, autant poursuivre sur la lancée de Mahfoud et commencer une procédure judiciaire contre Nasr-allah pour avoir, sur les chaînes télévisées, menacé à trois reprises tous ceux qui réclameraient ses armes (donc nous tous) en disant : “Je vous tuerai, je vous tuerai, je vous tuerai”, et cela en l’accusant d’incitation à la guerre civile avec preuve de la vidéo en question.
L’on pourrait aussi le poursuivre pour association de criminels puisque le terroriste Ayyach est protégé et caché par le Hezb-ollah.
Deux dossiers à lancer et à suivre.
Enfin l’on pourrait surtout le poursuivre, ainsi que ses alliés miliciens d’AMAL et du PSNS qui y ont pris part, pour la mini guerre civile enclenchée le 7 mai 2008.
Dans notre lancée l’on pourrait aussi ouvrir un dossier judiciaire à l’encontre de Nasr-allah pour avoir sans raison nationale et sans autorisation officielle déclenché la guerre avec Israël en 2006.

Voilà du travail pour la justice “équitable” et pour Elie Mahfoud et son groupe d’avocats justiciers.

(2) Il est demandé à tous les partis ou fronts souverainistes ou associations de souverainistes d’éviter de parler de « libanisation du Hezb-ollah » ou encore de retour à la libanité du hezb-ollah car ce dernier est d’essence et d’esprit iranien et le restera jusqu’à ce que mort s’en suive. Il planifie la notre mais on espère la sienne.
Le jour où le hezb-ollah pourrait être considéré comme s’étant coupé de son mentor iranien, cela signifierait que le régime des Ayatollahs a été renversé et annihilé par le peuple iranien. Ou bien que les USA et Israël se soient définitivement alignés sur l’idée que la violence est la seule réponse à la violence quant il s’agit de terrorisme d’Etat exporté dans le monde.

(3) Ceux qui pensent qu’il y a un Hezb-ollah politique et un Hesb-ollah militaire n’ont pas tout à fait tort, à condition de réaliser que :

  • Le Hezb-ollah politique s’appelle le Courant Patriotique Libre (CPL).
  • Le Hezb-ollah militaire s’appellle le Hezb-ollah.

(4) Mikati est autant responsable que le tandem chiite Amal/Hezb-ollah du blocage du gouvernement car il n’a pas voulu tenir compte du fait qu’avec l’accord de Doha ayant suivi le coup d’Etat de 2008, toute démission de ministres chiites est interdite.

« Conformément à cet accord, toutes les parties s’engagent à ne pas démissionner (du gouvernement) et à ne pas entraver l’action du gouvernement. »

Autrement dit :
Même si les députés chiites démissionnent pour bloquer l’action du gouvernement, le premier ministre Mikati a légalement le droit de refuser leur démission et de la considérer nulle et non avenue car en contradiction avec les clauses des Accords de Doha.
Mikati devra juste considérer que les ministres soi-disant démissionnaires sont absents du Conseil et leur envoyer des mise en garde pour non assistance à pays en danger.
Mais Mikati, en bon homme d’affaires, a préféré faire comme si cette clause n’existait pas.

(5) La résistance à l’occupation iranienne réalisée au travers directement du Hezb-ollah et indirectement des Aounistes du CPL, dans la mesure où nous n’avons pas encore opté pour une résistance moins passive, se fait par l’utilisation de tous les moyens constitutionnels, dont les élections à tous les niveaux (présidentiel, parlementaire, régional, villageois, syndical,…..) et par les mouvements pacifiques de masse.
Le tout en tenant compte du fait que c’est notre résistance effective qui va entraîner et développer l’intérêt des États libres du monde à s’intéresser à notre cause.

(6) Il n’est plus acceptable que des personnalités du mouvement de lutte contre la main-mise iranienne sur le Liban soient menacées et que l’on sache pertinemment que toute contestation contre le hezb-ollah depuis 2005 se termine dans le sang.
Lokman Slim doit être le dernier homme politique assassiné impunément. Le Hezb-ollah l’avait menacé aux dires mêmes de Lokman.
Le monde entier est persuadé que le Hezb-ollah est responsable de tous les assassinats de Hariri à Lokman Slim.
Il faut se préparer à ce qu’un éventuel nouvel assassinat ne puisse passer comme une lettre à la poste.
Celui de Hariri a couté leur main-mise sur le Liban aux bassistes de Bachar.
Tout nouvel assassinat devra coûter leur main-mise sur nos destinées aux iraniens et au Hezb-ollah. Quoi qu’il en coûte. Quitte à placer de nouveaux containers transformés en frontières de résistance sur de nouvelles lignes de démarcation entre le terrorisme chiite jihadiste et la civilisation libanaise.

(7) Jamais Berry ne laissera tomber ou ne se démarquera vraiment de Nasr-allah.
La corruption les unit comme un mariage maronite et les armes resteront les protecteurs des gangs du vol organisé sous l’égide de l’Etat du Hezb-ollah.
Berry ne s’éloignera du Hezb-ollah que dans les circonstances d’un écroulement du régime des Gardiens de la révolution islamique jihadiste chiite. Alors seulement Berry montrera patte blanche sous le nouveau rapport de force.

(8) Saad Hariri a été une catastrophe nationale pour l’équilibre des pouvoirs au Liban. Depuis sa visite à Damas pour se faire adouber par Bachar, le donneur d’ordre de l’assassinat de son père, en passant par la déclaration de “chouhoud zour” (faux témoins) aux multiples concessions et soumissions répétées et désastreuses, Saad Hariri a fait à la communauté sunnite ce que Bassil et son beau-père ont fait à la communauté maronite.
Geagea a raison de dire que la base sunnite est proche des thèses des FL et du mouvement souverainiste. Il suffit de réfléchir pour cela aux raisons pour lesquelles l’Arabie et les pays du Golfe ont rejeté toute collaboration avec ce piètre héritier du grand homme d’envergure internationale que fut Rafic Hariri.
Saad, par sa faiblesse et sa lâcheté, s’est lui-même fait dépouiller par ceux qu’il courtisait en croyant que la faiblesse était une force.
Il lui faudra beaucoup de sincérité et de révisions de sa vision politique pour se remettre au niveau des espérances de sa communauté.
Il devra écouter plus souvent les conseils de Ahmad Fatfat et Mohamad Allouche, entre autres.

(9) Il est devenu inutile et absolument inacceptable de discuter de l’avenir du Liban avec les chefs du Hezb-ollah où avec les Aounistes. Durant ces 17 dernières années ils nous ont montré à des centaines d’occasion que leur vision était irréconciliable avec la nôtre. Absolument aucun terrain d’entente, aucune possibilité de coopération, aucun point de rencontre….
Il est inconcevable de chercher à trouver des espaces d’intérêts communs car l’expérience de ces dernières années fut amère.
On ne peut bâtir des listes communes, ou des programmes communs avec ceux qui ont entraîné le pays au chaos.
Le Aounisme et le hezb-ollah sont deux revers de la même médaille : un revers politique (CPL) et un revers militaire (Hezb-ollah).
Le CPL a été pour le Hezb-ollah le marche-pied parfait pour permettre aux Ayatollah de grimper sur le trône du Liban.

(10) Qu’il se soit créé dix fronts ou groupements souverainistes n’est pas un problème en soi.
A condition que lors d’un événement majeur (élections, coup d’état, assassinat…..) ils sachent faire un front commun contre le terrorisme iranien et comprennent tous que l’ennemi principal du Liban est aujourd’hui le régime des Ayatollahs, que le régime de Bachar est l’ennemi secondaire et enfin qu’Israël, de par la trahison de Nasr-allah qui s’est vendu aux iraniens en y entraînant sa communauté, a pris la place d’ennemi tertiaire. Israël peut remercier en cela Hassan Nasr-allah.

(11) Personne n’a chargé le Hezb-ollah de mener les négociations sur les frontières maritimes avec Israël. Seule l’armée et le gouvernement libanais y ont droit. Ce gouvernement étant celui du Hezb-ollah, aucune négociation ne pourra aboutir car l’Iran utilise nos terres et nos mers comme monnaie d’échange et ne laissera pas le Liban échapper à son emprise. L’Iran, donc Nasr-allah, a besoin d’un Liban en ruines, d’un peuple affamé, d’un État chaotique pour dominer. Comme en Irak, au Yémen et en Syrie.
Nous seuls pourrons nous libérer et intéresser le monde à nous aider pour ce faire.
Il faudra plus tard faire des concessions raisonnables pour obtenir un tracé des frontières maritimes acceptable et démarrer le processus de “redollarisation” de notre économie afin de rebâtir notre livre et notre pays.
Quelle que soit la folie de Hassan Nasr-allah, il faudra envisager de redonner vie et réactualiser le traité de paix du 17 mai 1983 signé par le Parlement libanais et rejeté par Amine Gemayel.

Là est le salut du Liban.

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