Tout est moral dans les individus mais tout est physique dans les masses. […]
Chacun est libre individuellement, parce qu’il n’a individuellement affaire qu’à lui même, ou à des forces égales aux siennes. Mais dès qu’il entre dans un ensemble, il cesse d’être libre. Benjamin Constant.
Nous pouvons nous émouvoir et éprouver en tant qu’individus de l’empathie pour ce vieil homme sans abri et dans des conditions de vie difficiles mais que des autorités publiques ou des politiques interviennent pour gérer un cas individuel, nous tombons dans un mélange de genre dangereux , preuve d’amateurisme ou de démagogie qui peut vite déraper.
Pour être clair :
Une ONG s’occupe de social, cherche à trouver des solutions à des drames individuels .
Quant au politique, il doit prendre en considération la masse, l’intérêt de la communauté et ne peut en aucun cas faire du particulier social sans risquer de tomber dans la démagogie.
L’ONG ne peut faire de la politque et inversement.
De plus ,l’espace public appartient à tout le monde. Chacun a le droit d’aller se promener sur ces 4 m2 alloués au monsieur.
Le responsable qui a permis l’installation de la cabane a outrepassé ses prérogatives, la personne qui l’a installée aussi. Si elle a usé de sa notoriété, elle a donc usé du principe de corruption ( obtenir une faveur des services publiques pour un individu) puisque le citoyen lambda doit, lui, présenter des paperasses certifiées conformes en plusieurs exemplaires et passer par toute une procédure interminable pour le moindre aménagement d’une extension de terrasse, à moins de soudoyer un employé de la municipalité.
Que les ONG fassent du social, s’occupent de lui trouver une place dans un foyer pour personnes âgées et que les politiques s’occupent de l’intérêt général. Nous avons besoin des deux.
Parce que derrière cet individu, il y a une masse qui est à l’affût et dont nous avons déjà eu tant d’expériences dans le passé.
Du danger des bons sentiments. Sandra Khawam
