Il existe encore dans le monde une catégorie des gens qui est séduite par des personnages qui affichent à coup de montages publicitaires et de déclarations impétueuses une image de super héro indestructible proche du peuple contre l’hypocrisie et du draculisme mondiale représenté par les Etats Unis et l’Europe.
Ces gens-là sont les « idiots » de ce monde tandis que ce pseudo-super-héro c’est un mégalo-parano-despote-tueur.
Si nous demandons à ces « idiots » et surtout à ces « idiotes » émerveillé(es) par Poutine, les noms des dirigeants de la Suède, la Norvège, le Danemark, la Finlande, l’Estonie, la Lituanie, la Tchéquie, la Croatie, la Slovénie etc…. ces « idiots » ne les connaissent pas. Ils et elles n’ont que faire de serviteurs des peuples humbles, gris et discrets dénués de « charisme » dont le premier et seul souci est le bien-être et la sécurité de leurs peuples respectifs.
Ces « idiots » ignares fantasment sur leur Kardashian politique planétaire, à savoir Poutine : torse nu à cheval, pilotant un hélicoptère, en kimono de judo sur le tatami, se moquant d’Angela Merkel ou annonçant hors la loi les homosexuels. Ils et elles sont émerveillés par les boutades désinvoltes du nouveau Tsar, produit du KGB et de l’URSS, par sa détermination à se dresser en face des Etats Unis et de l’Europe, jugés par ces « idiots » de « faibles » en comparaison avec leur super-héro de la série Marvell.
Ces mêmes « idiots » jugent faibles et lâches l’OTAN, l’UE ou les Nations Unis ou même les Etats Unis.
Ils et elles avalent la propagande Poutine sans sourciller. La Géorgie, l’Ukraine et plus tard les nouveaux pays indépendants de l’ex URSS ou les pays satellites de cette dernière (qui n’existe plus) doivent se rendre à l’évidence de l’histoire et de la géographie et, malgré le choix clair des leurs peuples respectifs, revenir à la basse-cour du maitre du Kremlin.
Ils et elles (les idiots) n’ont que faire de la libre détermination des peuples ou des régimes élus démocratiquement. Leur héro du feuilleton de télé réalité ne peut avoir tort ! Il a quant même combattu à mains nues contre un ours.
L’ours (en papier) décide donc d’attaquer l’Ukraine et la remettre dans les rangs « naturels » derrière lui et l’intégrer dans son rêve qui consiste à la reconstruction de ce que fut l’URSS mais sans le Marxisme. Mais pourquoi donc la majorité des Ukrainiens (qui sont slaves ethniquement, tout comme les Russes, et qui parlent tous en plus de l’Ukrainien, la langue Russe) sont attirés comme un aimant par l’Europe occidentale et totalement révulsés par la Russie ? Tout simplement parce que l’Europe offre l’Etat de droit, la stabilité, la prospérité, la démocratie tandis que leur voisin du Nord Est, le grand ours et « frère » Russe, offre un régime autoritaire, oligarchique, tueur des ses opposants, qui ne produit rien de valable pour l’humanité à l’exclusion de ses ressources naturelles (pétrole et gaz).
Ce n’est pas une coïncidence si des dizaines de peuples slaves qui parlent le russe comme seconde langue ont déjà transbordé vers le navire affichant les couleurs de L’UE, l’OTAN et les Etats Unis.
Le wannabe Tsar Russe, Poutine, se retrouve encerclé dans la sainte Russie par à l’extrême Est, l’Alaska, à l’Ouest par l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne tapie derrière la Biélorussie, l’allié indéfectible de Poutine et au sud par l’Ukraine, la Géorgie, l’Azerbaïdjan et le Kazakhstan. Il faut comprendre l’ancien officier du KGB qui a assisté impuissant à Berlin Est en 1989 à la chute du mur de Berlin et plus tard à l’écroulement de l’URSS dont il est le plus fidèle produit. Il regarde avec amertume et rancœur tous ces ex-vassaux de son empire se ranger dans le camp de ce qu’il exècre le plus : l’Occident et ses valeurs. Il se sent trahi et humilié.
L’idée d’intégrer l’Europe des nations et mettre fin à la chimère destructrice de la guerre froide, ne lui vient même pas à l’esprit. Il refuse de croire ou accepter que les Etats Unis et leurs alliés Européens ont gagné la guerre froide. Il cherche le conflit et considère le monde comme la planche théâtrale de son show planétaire ou il va montrer aux « autres » comment les « vrais hommes » et vrais dirigeants » agissent. Pour lui, tout comme pour les « idiots » de ce monde, l’OTAN, l’UE et les Nations Unis sont de vielles organisations faibles qui manquent de mordants. Il interprète la « responsabilité » en « faiblesse ». Il oublie que les Nations Unis, l’OTAN et plus tard l’UE ont garanti un monde bien moins violent que celui précédant 1945 et que pour la première fois depuis 2000 ans l’Europe a connu 77 ans ininterrompues de paix, de prospérité, de stabilité, d’alternance démocratique au pouvoir et de justice sociale.
Ses prétextes quant à son invasion de l’Ukraine ne tiennent pas la route. Même si l’Ukraine rejoint l’OTAN, ceci ne veut certainement pas dire que des missiles balistiques à ogives nucléaires seront déployées sur son sol ! Ce dispositif nucléaire des années 1960 et 1970 est dépassé, vulnérable, couteux et donc inefficace. La dissuasion a désormais d’autres outils : principalement les sous-marins nucléaires indétectables lanceurs de missiles et les missiles de croisières lancés à partir de navires ou bombardiers invisibles (stealth). Par ailleurs, il n’y a pas de missiles balistiques nucléaires sur le sol de la Lettonie, l’Estonie, la Pologne et la Turquie, pays membres de l’OTAN qui encerclent géographiquement la Russie. Les seuls missiles déployés dans ces pays sont des missiles défensifs anti-missiles ou anti-aériens. L’argument premier de Poutine n’a donc aucun sens que ce soit du point de vue militaire ou du point de vue réalité.
La seule motivation pragmatique de Poutine est la suspension du pipeline sous-maritime (mer Baltique) de gaz naturel qui lierait la Russie à l’Allemagne (Nord Stream). Les Etats Unis et certains pays Européens ont peur de nouer la corde du gaz Russe autour du cou du vieux continent, devenant ainsi les otages d’un despote mégalo. D’où le gel du projet Nord Stream. A moyen terme, une alternative de pipeline subméditerranéen venant des pays du Golf, de la Libye et d’autres ferait mieux l’affaire de l’Europe. Entretemps le gaz russe arrive en Europe en traversant …..l’Ukraine et coûte à Poutine 3 milliards de dollars par an en droit de transit. Pour Poutine l’enjeu est simple : Placer un régime fantoche à Kiev et démontrer aux Européens qu’ils ont intérêt à refaire démarrer le Nord Stream puisque déjà il contrôle déjà le pipeline Ukrainien.
Cette considération de taille d’ordre géopolitique et économique additionnée à sa paranoïa vis à vis de l’encerclement de sa Sainte Russie, à son dédain de l’occident construite au cours de ses années au KGB et à ses mauvais calculs ont poussé le Kardashian Poutine à se lancer, tout comme Saddam 32 ans plus tôt l’avait fait, dans sa dernière aventure : l’Ukraine.
Contre l’attente des ses adorateurs « idiots » le chef torse nu à cheval se retrouve (a) ridiculisé et embourbé militairement 6 jours après son opération Ukrainienne, (b) soumis à une batterie de sanctions planétaires qui ont fait voler en éclat la bourse de Moscou et dévalué le Rouble qui devient désormais synonyme de « Rubble ».
Son premier signe de faiblesse était de brandir, quoique timidement, la menace nucléaire. Son roi pris en échec et mat, il essaie de bruler la maison comme dernier recours afin de capoter la partie d’échecs.
Poutine est aujourd’hui un des trois derniers principaux tyrans dangereux auprès de Kim Jong-un et Al Khamenei. Poutine sera soit liquidé par ses officiers ou renvoyé chez lui gentiment par l’Armée et le grand peuple Russe. Il n’y a plus de place dans le monde pour les tyrans irresponsables férus de télé réalité.