UN DILEMME À TRANCHER

(1) Si les partis des milices illégales avaient obtenu la majorité, nous n’aurions pas accepté de rentrer dans leur nouveau gouvernement. 
Car cela aurait définitivement éloigné tous ceux qui ont voté pour nous contre leurs armes. Saad l’a bien compris à ses dépends.
Et les milices auraient gouverné comme si de rien n’était, sans état d’âme. Sans même tenir compte du fait que cela ferait se perdurer la démission des États amis de nos problèmes financiers et économiques.
C’est le dernier des soucis du Hezb.ollah, et même, comme nous le savons tous, c’est l’effet recherché.

Le Hezb.ollah nous supplierait d’entrer dans un gouvernement commun pour être sûr que les changements ne puissent nous sortir de la crise où il nous a fait chuter avec l’aide de ses affiliés chiites et maronites.
Toutes les décisions salvatrices seraient bloquées comme celles du traffic, des ordures, des frontières, de l’électricité…. Le tiers de blocage a été inventé dans ce but.
Comme cela est arrivé à plusieurs reprises.
Car la faim appauvrit les cœurs et les esprits.

(2) Nous avons remporté les élections. Alors avec la nouvelle majorité parlementaire nous avons le droit de faire notre gouvernement majoritaire sans faire entrer les loups dans la bergerie.
Accepter de reproduire les « gouvernements fiasco » précédents, c’est perdre les élections gagnées.
Seulement le Hezb.ollah n’a pas travaillé d’arrache pied pendant 40 laborieuses et sanglantes années pour en arriver là.

Qui tient la bourse, tient le pouvoir.
Qui tient la justice et la liberté tient le peuple.
Qui tient le peuple tient la nouvelle future république islamiste chiite.
Le Hezb.ollah ne lâchera rien. Absolument rien.
Il nous promet d’être comprehensif comme il l’avait promis en 2005, la veille de juillet, puis en 2009 après le coup d’état de mai 2008, avec les accords de Doha, puis avec les accords de Baabda….

Par essence le Hezb.ollah ment comme il tue.
C’est sa raison d’être, sa raison de survie.

DONC LA SOLUTION EST LIMPIDE ET SIMPLE :

•••Accepter un Gouvernement d’Union nationale, c’est se suicider politiquement à jamais.

•••Refuser un Gouvernement d’Union nationale, c’est être suicidé façon crimes parfaits sans traces, sans preuves matérielles, sans dossiers d’enquêtes, sans justice réparatrice, comme depuis 2005 mis à part Rafic Hariri. Bref suicide style experts du Hezb.ollah.

Le choix est difficile. Mais le second reste plus honorable.

Vous me diriez : Et si on se défendait ?
Bonne question.

Issal Saleh

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