Nous avons tout essayé: la contestation/grève/révolte ( mêmes approximatives) , nous avons poussé au vote, au vote utile et massif en mai . Nous avons écrit, parlé, expliqué, critiqué. Nous avons pleuré et ri de tout.
Déception ? Certainement, le peuple veut garder ses maîtres tout en espérant un changement radical. Aucune auto-critique, mais que du déni, des dénégations et des projections ( chacun pense être parfait, appartenir à un camp parfait et les erreurs sont celles des autres ).
Nous nous retrouvons face à une opposition encore une fois fragmentée qui sert, une fois de plus, la moumena3a.
Que faire? Attendre 4 ans ? Inutile, nous retrouverons les mêmes au pouvoir. Pour la simple raison que beaucoup auront quitté le pays ( ceux-là ne voudront plus voter ) , et ne resteront que ceux qui ne peuvent plus quitter, les endocrinés et quelques résistants.
Avons-nous pour autant perdu la bataille comme certains le craignent ? Non plus.
Un bloc FL de 19 députés a pu se constituer. C’est un début sérieux, un front solide qui est appelé à s’élargir avec tous ceux qui partagent la même vision anti-hezbollahi & co et l’appliquent dans leurs choix.
Ce front n’a pas à se limiter aux élus officiels mais pourrait inclure des femmes et des hommes engagés, de nouveaux “élus” de cœur et d’esprit. Et pour ça, pas besoin d’une échéance électorale.
Deux perspectives s’offrent à nous:
1- une perspective plutôt passive dans laquelle les changements régionaux se repercuteraient positivement sur le pays. Dans ce cas il faudrait que nous soyons prêts à d’éventuelles négociations.
2- un perspective plus active dans laquelle nous reconnaissons notre incapacité à redresser le pays et demandons la protection de la communauté internationale ( sous forme de mandat quelconque) ou une demande de partition.
Dans toutes les hypothèses nous continuons.
Sandra Khawam