La patience est toujours une vertu. Eddy Fakhry

La politique libanaise manque de vision et de patience. Nous avons tendance à demander que tout soit fait en un instant, peu importe les concessions faites. Nous sommes témoins de ces politiques encore et encore, que ce soit de ceux qui sont les plus proches de nous, à ceux qui sont les plus éloignés. Ceux qui sont enclins à dire que la patience n’est pas toujours bonne pourraient s’obstiner à montrer des cas où la patience semble conduire à une passivité excessive comme preuve. La personne patiente, dira-t-on, endure parfois l’injustice plutôt que de s’y opposer activement. Sa capacité d’endurance calme et de patience risque d’être abusée par les autres, et ses oppresseurs la remercieront pour sa patience. Il n’est pas nécessaire que cette personne ait particulièrement peur d’agir ou manque de sens de la justice. Elle pourrait simplement penser (à tort) que sa situation ne peut pas être améliorée et que le mieux qu’elle puisse faire est donc de la supporter patiemment.

Cependant, cela ne montre pas que la patience est parfois mauvaise (ou que la vraie patience n’est pas toujours une vertu). Au contraire, cela montre qu’aucune vertu unique, possédée de manière imparfaite, ne conduira toujours à une action juste (ou optimale). Cela ne devrait pas être une surprise. La personne patiente qui endure calmement une injustice corrigeable n’a pas besoin de moins de patience, mais plutôt de quelque chose d’autre, de sagesse pratique ou d’une autre vertu. Il peut avoir besoin de ce que seul quelqu’un d’autre peut fournir, comme des informations sur l’injustice qui montrent clairement qu’il n’a pas simplement besoin de l’endurer.
On pourrait craindre que ceux qui apprécient la patience manquent néanmoins de motivation pour rechercher le changement lorsque cela est possible. Mais cela semble confondre la patience avec l’apathie ou l’indifférence. Ici, nous devons nous rappeler que la patience est une vertu parce que dans la patience nous évitons les faux pas qui peuvent être causés par la colère et parce que la patience est souvent instrumentale pour poursuivre et préserver ce que nous aimons et ce qui est digne de notre amour. En effet, le développement de la compréhension et des autres vertus peut lui-même nécessiter parfois une patience importante.

Considérons quelque chose de Nietzsche qui semble lié à la pensée que la patience n’est pas toujours une vertu parce qu’elle semble parfois favoriser une mauvaise acceptation de l’injustice et de l’oppression. Dans la Généalogie de la morale, Nietzsche écrit : “The inoffensiveness of the weakling, the very cowardice with which he is richly endowed, his standing-by-the-door, his inevitable position of having to wait, are all given good names such as ‘patience’, also known as the virtue…” Le lecteur attentif remarquera que Nietzsche n’a rien dit de négatif sur la patience elle-même, mais a plutôt proposé une critique du « faible » qui qualifie à tort ses vices de vertus. Nietzsche lui-même reconnaît la valeur de la (vraie) patience pour développer la compréhension des choses nouvelles et endurer les ennuis et les malheurs inévitables. L’exemple de Nietzsche est instructif car il attire notre attention sur la nécessité de décrire les choses avec précision – dans ce cas pour atteindre une compréhension cohérente d’une vertu particulière. L’idée qu’une personne puisse être « trop patiente » n’est pas insensée, mais elle est quelque peu inexacte. Au lieu de nier que la patience elle-même est toujours bonne, nous pouvons dire que la patience en l’absence de sagesse et d’autres vertus n’est pas toujours assez bonne.

Beaucoup de micro, pas assez de macro dans les discussions financières et économiques. Elie Hayek

Partons d’un principe de base: toute restructuration doit mener à une croissance économique, doit attirer des investissements et surtout doit créer des emplois.
Si les plans de restructuration proposés ne nous expliquent pas comment va-t-on créer des emplois et dans quels secteurs, ils sont inutiles ou sont des plans qui servent des intérêts personnels ou les intérêts d’un certain groupe, mais certainement pas l’intérêt public.

Avant de se lancer dans les discussions micro sur la politique monétaire et la politique fiscale, ou la restructuration des banques et le taux de change, il faut revenir sur les principes de base d’une économie et procéder par ordre.

La politique monétaire et la politique fiscale doivent servir les objectifs d’une politique économique générale ! Une politique économique qui consiste à définir d’abord un business model du pays.
C’est-à-dire, avant de définir un taux de change ou de décider de mettre plus d’impôts ou moins d’impôts sur tel ou tel secteur ou actif, il faut définir quels secteurs on veut développer, où a-t-on un avantage concurrentiel et quels secteurs sont plus aptes à créer plus d’emplois de grande qualité et plus de croissance.

Le “business model” du pays était basé essentiellement sur les services, nous étions l’hôpital du Moyen-Orient, sa plage, sa station de ski, son casino, sa banque, son université, sa galerie d’art, sa bibliothèque, son journal, sa musique etc …
Le secteur des services est celui qui crée le plus d’emplois de grande qualité, veut-on rester avec ce “business model” ou changer ?
Même si on veut s’orienter vers une économie agricole pas exemple, (secteur qui crée certainement des emplois de moindre qualité et où à mon avis le Liban n’a pas d’avantages concurrentiels vu la densité de la population au Liban et le caractère montagneux et difficile à exploiter mécaniquement de notre terre, sans parler du prix des terrains agricoles qui restent chers même par rapport à l’Europe.), il faut définir où va-t-on vendre nos produits agricoles sur quels marchés !
Celui qui vous parle de production agricole sans vous parler des débouchés fait des plans sur une comète.

D’où le lien avec la politique étrangère ! Nous ne pouvons pas produire des pommes si le but est de les exporter vers un pays avec lequel nous avons des relations diplomatiques exécrables!

Les choses doivent se passer dans l’ordre:

1- Définir une vision pour le pays et un business model, basé sur nos atouts et nos avantages concurrentiels, qui répond aux aspirations de notre communauté.

2-Orienter la politique étrangère et la politique générale de manière à être en phase avec les aspirations de notre peuple et le business model du pays.

3-Élaborer une politique économique qui se base sur le business model et la politique étrangère, qui favorise les secteurs économiques ciblés et la création d’emplois, et facilite l’échange avec nos partenaires économiques.

4-En découle une politique fiscale qui orientera les taxes vers les actifs et les secteurs qui ne produisent pas d’emplois ou de richesses et exemptera de taxes les secteurs que nous voulons développer, créateurs d’emplois et porteurs d’avenir.

5-En dernier vient la politique monétaire et bancaire qui doit avoir comme but principal de financer les secteurs cibles, et une politique de taux de change qui favorise les échanges et surtout inspire confiance.

Nous continuons à aborder le sujet complètement dans le mauvais ordre.

Avant de discuter des haircuts sur les dépôts il faut définir comment créer des emplois.

Avant de débattre sur quel produit on exporte, ou quels secteurs on veut développer, il faut définir les clients et les marchés cibles. Et si c’est un secteurs bancaire d’où vont venir les dépôts et les investisseurs !

Je maintiens ma position sur l’inutilité du capital control maintenant, et aussi sur l’inutilité des haircuts avant de redéfinir le business model du pays et expliquer aux gens comment va-t-on créer des emplois.

Le FMI ne demande pas ni de capital control ni de haircuts, il ne l’a pas demandé en Grèce ! Le FMI demande juste des réformes qui rendront l’état libanais solvable et permettront au FMI de récupérer son argent. Et l’état malheureusement au lieu de se restructurer et réduire ses déficits et au lieu de travailler pour améliorer la croissance et les rentrées fiscales, se base sur l’argent des dépositaires pour se constituer une solvabilité et répondre aux inquiétudes du FMI.

Beaucoup de discussions micro sans assez de macro, beaucoup de discussions sur les détails sans assez de recul.
« A force de s’épandre sur les détails on finit par rater l’essentiel »

Résistance résistance …

Nous avons tout essayé: la contestation/grève/révolte ( mêmes approximatives) , nous avons poussé au vote, au vote utile et massif en mai . Nous avons écrit, parlé, expliqué, critiqué. Nous avons pleuré et ri de tout.

Déception ? Certainement, le peuple veut garder ses maîtres tout en espérant un changement radical. Aucune auto-critique, mais que du déni, des dénégations et des projections ( chacun pense être parfait, appartenir à un camp parfait et les erreurs sont celles des autres ).

Nous nous retrouvons face à une opposition encore une fois fragmentée qui sert, une fois de plus, la moumena3a.
Que faire? Attendre 4 ans ? Inutile, nous retrouverons les mêmes au pouvoir. Pour la simple raison que beaucoup auront quitté le pays ( ceux-là ne voudront plus voter ) , et ne resteront que ceux qui ne peuvent plus quitter, les endocrinés et quelques résistants.

Avons-nous pour autant perdu la bataille comme certains le craignent ? Non plus.
Un bloc FL de 19 députés a pu se constituer. C’est un début sérieux, un front solide qui est appelé à s’élargir avec tous ceux qui partagent la même vision anti-hezbollahi & co et l’appliquent dans leurs choix.

Ce front n’a pas à se limiter aux élus officiels mais pourrait inclure des femmes et des hommes engagés, de nouveaux “élus” de cœur et d’esprit. Et pour ça, pas besoin d’une échéance électorale.

Deux perspectives s’offrent à nous:
1- une perspective plutôt passive dans laquelle les changements régionaux se repercuteraient positivement sur le pays. Dans ce cas il faudrait que nous soyons prêts à d’éventuelles négociations.
2- un perspective plus active dans laquelle nous reconnaissons notre incapacité à redresser le pays et demandons la protection de la communauté internationale ( sous forme de mandat quelconque) ou une demande de partition.

Dans toutes les hypothèses nous continuons.

Sandra Khawam

Nomination Premier Ministre. Roger Bejjani



Le véritable test de la coalition parlementaire potentielle qui pourrait être perçue en tant que majorité est la nomination d’un premier ministre en dehors du cercle restreint.

Nommer une femme, une première dans les annales de la politique Libanaise sera excellemment bien perçue par le monde.

Une femme parfaitement anglophone et pourquoi pas trilingue très versée dans le monde des finances sera un atout majeure.

65 députés peuvent le faire et Aoun n’a pas le luxe constitutionnel lui permettant d’esquiver cette nomination.  

Le défi d’après serait un cabinet formé de très hauts calibres qui ne sont pas députés ou partisans. La le défi sera plus ardu vu que Aoun pourrait refuser de signer le décret de la formation de ce gouvernement de salut.

L’appel du 18 Juin, made in Lebanon. Issal Saleh

Hier 19/5/2022, Sami Gemayel a fait vibrer son auditoire à ciel ouvert, comme pour prendre le ciel à témoin, lorsqu’il a passionnément, avec l’intonation de voix de quelqu’un qui a trouvé la formule gagnante, fait appel à l’unité de tous les souverainistes autour de son bloc à lui.

Ça a soulevé des vagues de frissons sous ma vieille peau ridée qui n’avait connu ce sentiment depuis l’appel du 18 Juin 1941 de Charles de Gaulle.
Nous appuyons avec sincérité l’appel du 19 mai 2022 de monsieur Sami Gemayel et espérons de tout notre cœur, affaibli par les déceptions répétitives des grandes initiatives politiques au Liban, qu’il aura l’heureux dénouement de celui du non moins célèbre Général de Gaulle.

Aussi nous sommes prêts à suivre son panache blanc, à condition qu’il chevauche aux côtés de celui des Forces libanaises et de tous les souverainistes du Liban actuellement en danger de mort.

Mais c’est le temps de l’Union et du Pardon.
Alors que Sami nous pardonne nos égarements passés comme nous pardonnons ses égarements passés et présents.

Notre confessional commun sera l’Assemblée nationale. C’est là que l’on devra dire la vérité, celle qui va désormais porter les trois principaux partis de « l’opposition chrétienne », Forces libanaises, Kataeb et Ahrar, au devant du système du courant aouniste, parti chrétien de la soumission et de la corruption.

Devant l’ennemi commun, le Hezb, nous n’aurons qu’une seule voix modulée par les fréquences propres aux autres voix souverainistes.
Pensez à la sage physique de la lumière qui crée la plus efficace, la blanche, en unifiant toutes les couleurs de l’arc en ciel.

Nota Bene : Ô combien j’aurais aimé que ce cri de ralliement soit prononcé avant la campagne de dénigrement menée par le général Sami depuis le lancement de sa campagne électorale !
Oublions la passé, car le présent pend sur nos têtes et nos vies sont suspendues à la Kalachinkov de Nasr.allah.

La Victoire dans le vide. Roger Bejjani

 

Avec plus de 70 députés élus sur 128, y inclus ses vassaux, feu Suliemani avait bien annoncé la victoire de l’Iran aux élections législatives en 2018.  Usant de la même logique, Hezb@llah en 2022 avec ses 60 députés sur 128, y inclus ses vassaux, a sans aucun doute été défait le 15 Mai, 2022.

 

Les chiffres du vote populaire aussi bien que le nombre de députés élus à travers une loi vicieusement hybride, sont clairs. Défendre cette réalité devant les négationnistes serait enfantin et une perte de temps.

 

Toutefois si le perdant, Hezb@llah et ses vassaux, furent identifiés, les victorieux ne sont toujours pas absolus. Sans aucun doute le parti des Forces Libanaises a avancé avec une croissance de 30% (18/19 au lieu des 14) en nombre de parlementaires additionnels, les Kataeb 33% (4 au lieu des 3), Amal et Hezb@llah sont restés statiques avec un monopole absolu sur la totalité d’un quota Chiite au parlement. Idem pour le PSP qui a préservé ses 9 sieges.

 

Les changements furent observés (a) chez les Aounistes qui ont régressé d’au moins 25%,(b) les enfants chéris de la Syrie d’Assad (Arslan, Ferzli, Karame, Hardan, Saade et meme le second Marada de Zghorta) furent éradiqués, en partie grâce aux nouvelles figures du Hirak du 17 Octobre 2019 et enfin (c) les Sunnites qui en l’absence de Mustaqbal se sont éclatés en plusieurs particules dont le gros fut partagé entre les souverainistes et les hirakis, laissant une petite parties aux vassaux de Hezb@llah.  

 

Contrairement aux élections législatives des États Unis ou celles du Royaume Unis ou deux grands partis résument les hémicycles respectifs, donnant lieu à d’une part une majorité et de l’autre une minorité, toutes les deux clairement définies, au Liban tout comme en Israël et probablement comme en France aux prochaines élections, notre parlement est formé de plusieurs minorités sans majorité claire. Les coalitions parlementaires sont donc une évidence et une nécessité et non pas un caprice. D’une manière simpliste, si les groupements de parlementaires qui ont affichés durant leurs campagnes respectives un certain antagonisme envers le plan Hezb@llah  à différents niveaux, s’unissent au sein d’une coalition parlementaire soudée mais à laquelle manquerait cruellement une participation Chiite, ils seraient capables de choisir le premier ministre ainsi que le gouvernement sans pour autant être capable d’obliger le violeur de la constitution Libanaise, le Président actuel, de signer le décret de la formation du gouvernement.

 

Les compromis et entendements sont essentiels dans des régimes parlementaires ou le parlement est formé de plusieurs minorités. Que serait-ce quand ses minorités sont aussi sectaires ? le slogan « lan noussawem » ou « pas de compromis » est étrange aux régimes parlementaires. Il est soit naïf soit idiot soit les deux.

 

Afin que la victoire « provisionnelle » contre Hezb soit confirmée et ne se transforme pas en une victoire dans le vide, ou une victoire ou une victoire à la Pyrrhus, les 68 députés et à leur tête le plus grand groupement de cette majorité toujours « provisionnelle », les FL, devraient faire preuve de maturité et responsabilité politiques et construire le plan suivant 

 

1.     Prendre contact immédiatement avec Nabih Berri et arrêter la bêtise généralisée.

2.     Se mettre d’accord avec Berri sur les points suivants :

(a)   Une premier ministre femme experte dans les affaires économiques et financières (Raya el Hassan ou Sara el Yafi) qui serait très bien perçue par le monde extérieur.  

(b)  Se mettre d’accord sur un gouvernement d’experts hauts calibres (à l’image de Camille Abou Sleiman, Saleh el Machnouk, Asaad Nakad etc…).

(c)   Se mettre d’accord sur un Président de la République comparable à la personnalité de Elias Sarkis.

(d)  Se mettre d’accord sur un calendrier quant à la continuation de l’application de l’accord de Taef (déconfessionnalisation et décentralisation).

(e)   Arrêter le Don Quichotisme quant à l’élection de Berri ou pas à la Présidence du Parlement.

 

Un accord national avec Berri est possible aujourd’hui et c’est le seul moyen qui nous permettrait de clamer victoire et pourrait mettre le pays sur les bons rails du recouvrement. 

UN DILEMME À TRANCHER

(1) Si les partis des milices illégales avaient obtenu la majorité, nous n’aurions pas accepté de rentrer dans leur nouveau gouvernement. 
Car cela aurait définitivement éloigné tous ceux qui ont voté pour nous contre leurs armes. Saad l’a bien compris à ses dépends.
Et les milices auraient gouverné comme si de rien n’était, sans état d’âme. Sans même tenir compte du fait que cela ferait se perdurer la démission des États amis de nos problèmes financiers et économiques.
C’est le dernier des soucis du Hezb.ollah, et même, comme nous le savons tous, c’est l’effet recherché.

Le Hezb.ollah nous supplierait d’entrer dans un gouvernement commun pour être sûr que les changements ne puissent nous sortir de la crise où il nous a fait chuter avec l’aide de ses affiliés chiites et maronites.
Toutes les décisions salvatrices seraient bloquées comme celles du traffic, des ordures, des frontières, de l’électricité…. Le tiers de blocage a été inventé dans ce but.
Comme cela est arrivé à plusieurs reprises.
Car la faim appauvrit les cœurs et les esprits.

(2) Nous avons remporté les élections. Alors avec la nouvelle majorité parlementaire nous avons le droit de faire notre gouvernement majoritaire sans faire entrer les loups dans la bergerie.
Accepter de reproduire les « gouvernements fiasco » précédents, c’est perdre les élections gagnées.
Seulement le Hezb.ollah n’a pas travaillé d’arrache pied pendant 40 laborieuses et sanglantes années pour en arriver là.

Qui tient la bourse, tient le pouvoir.
Qui tient la justice et la liberté tient le peuple.
Qui tient le peuple tient la nouvelle future république islamiste chiite.
Le Hezb.ollah ne lâchera rien. Absolument rien.
Il nous promet d’être comprehensif comme il l’avait promis en 2005, la veille de juillet, puis en 2009 après le coup d’état de mai 2008, avec les accords de Doha, puis avec les accords de Baabda….

Par essence le Hezb.ollah ment comme il tue.
C’est sa raison d’être, sa raison de survie.

DONC LA SOLUTION EST LIMPIDE ET SIMPLE :

•••Accepter un Gouvernement d’Union nationale, c’est se suicider politiquement à jamais.

•••Refuser un Gouvernement d’Union nationale, c’est être suicidé façon crimes parfaits sans traces, sans preuves matérielles, sans dossiers d’enquêtes, sans justice réparatrice, comme depuis 2005 mis à part Rafic Hariri. Bref suicide style experts du Hezb.ollah.

Le choix est difficile. Mais le second reste plus honorable.

Vous me diriez : Et si on se défendait ?
Bonne question.

Issal Saleh

UN FRONT UNI OU LA MORT. ISSAL SALEH

Aounistes ou Hezb, la bêtise devient une valeur politique.
Hassan Nasr.allah et les voix de leur maître, Mohamad Raad et Naïm Kassem, crient sous tous les toits que tous ceux qui s’opposent au projet iranien au Liban sont manipulés par les Israéliens.
Raad a encore sorti ce lapin de son vieux chapeau pour donner la feuille de route des prochains gouvernements et parlements d’après les résultats du 15 mai 2022, alors que Nasr.allah en a tout une cage (à lapins) sous son turban, et se prépare à des déclarations non moins évocatrices dans les prochaines semaines.
Admettons.
D’autre part, tous les pro-Syro-iraniens, dont évidemment le Hezb@llah, expliquent que seule Israël est responsable des assassinats politiques au Liban depuis 2005. Imaginez-vous que c’est aussi une affirmation télévisée de Jade Ghosn, comme quoi le changement peut attendre…. Cela avait commencé avec la fameuse déclaration du père des guignols présidentiels, Émile Lahoud, qui accusait leur meilleur des ennemis, Israël, d’avoir envoyé un missile sur le convoi de Hariri. Ce n’était pas encore un drône turc qui fait aujourd’hui des merveilles en Ukraine, mais, pour ce qui allait devenir le huit mars, c’était un premier exploit qui a modifié l’histoire du Liban et a retourné le rapport des forces en leur faveur pour 40 ans jusqu’aux dernières élections de 2022.
Ainsi l’assassinat qui aurait consacré la domination des syro-iraniens au Liban aurait été fomenté par Israël. Ainsi Israël travaillerait depuis 2005 contre ses agents au Liban, c’est à dire contre nous-mêmes !
Alors qui est l’allié secret d’Israël ?
Tous les assassinats depuis 2005 seraient l’œuvre de l’ennemi israélien, et tous les assassinats sont en faveur des pro syro-iraniens, et évidement en notre défaveur puisque nous en sommes les victimes, et nous serions les agents d’Israël ?

Un point commun à tous les fascismes et les régimes autoritaires dans le monde est bien la déformation de la réalité évidente : la folie mensongère de Poutine sur les événements en Ukraine est équivalente, toute proportion gardée, à celle de Bachar sur ses crimes massifs de guerre ou encore Bassil sur ses réalisations fictives durant le mandat le plus raté de l’histoire du Liban, ou même sur Aoun sur les grandes réformes en voie de réalisations dans les derniers jours de son mandat qui sont aussi les derniers jours de l’agonie de notre pays, ou enfin des victoires politiques ou économiques ou encore militaires du Hezb@llah et de son pitoyable pendant berriste qui mèneraient le Liban au rang des nations sauvées par leur alignement en garde à vous sur l’axe théocratique du chiisme iranien qui a déjà prouvé sa valeur en Irak, en Syrie, au Yémen et à Gaza.

Le Aounisme est la dernière étape de la chrétienté bafouée, dénaturée, viciée, dévalorisée par sa soumission à un islamisme chiite fascisant.
Après cela, la chrétienté au Liban ne peut que s’en porter mieux, mais pour cela il faudrait que les libanais, chrétiens et sunnites et chiites, finissent par comprendre, à force de malheurs, de scandales et de défaites, qu’il est temps de retrouver le peuple libanais authentique, toutes confessions confondues.
Le mouvement a été amorcé en ce 15 mai 2022.
Mais le chemin est long.
Car le Hezb@llah a plus d’un assassinat dans son turban.
Cela ne s’arrêtera que lorsque Nasr@llah et sa bande de voyous comprendront que la volonté du peuple est plus dangereuse que celle de leurs armes.

Pour toutes ces raisons, je demande solennellement (je ne suis personne, juste un citoyen comme des millions d’autres, mais je demande quand même) à tous ceux qui prétendent combattre dans le camp souverainiste, contre la milice du Hezb@llah, de dépasser leurs vieilles rancœurs, et, puisque chaque parti a pu apprécier sa représentativité par ces dernières élections, de mettre toutes leurs forces dans le vrai combat contre le vrai ennemi, le Hezb@llah.
Aussi je pense que très nombreux sont ceux qui ont relevé l’animosité permanente et répétitive de Sami Gemayel envers les Forces libanaises et aussi l’ambiguïté inquiétante de Selim Sayegh lors de l’entretien de groupe le 16 pu 17 mai avec Marcel Ghanem, lorsque Mr Sayegh a fui les réponses à des questions claires concernant la formation d’un front parlementaire entre les FL, les Kataeb et les nouveaux députés en principe contre la milice iranienne.
Je suis inquiet de constater que Selim Sayegh fut aussi fuyant que Melhem Khalaf sur ce sujet.
Peut-être avait-il la crainte de déplaire à Paula Yakoubian et à Melhem sur ce sujet car les déclarations lors de vidéos de ces deux élus ne laissaient aucun doute quant à leur faiblesse pour Hassan Nasr@llah.
Le parti des Kataeb a le devoir d’être absolument clair sur le sujet de l’union des forces anti-iraniennes, et aussi le devoir de considérer les autres forces souverainistes, non pas comme des concurrents mais comme des associés dans un même front.

Enfin, en ce qui concerne la « feuille de route » que le président sortant promet de nous offrir avant son départ, départ tant attendu par tous les souverainistes et tous les partisans de la neutralité du Liban, nous le remercions en avance pour cet effort gigantesque qu’il promet de faire pour compenser toutes les promesses non tenues de 2016 à 2022, mais nous ne comprenons pas pourquoi cet accès de générosité alors qu’il a lui-même dérapé de toutes les routes empruntées, qu’il a été éjecté par une force centrifuge imparable à chaque tournant qu’il a voulu prendre, cette force ayant pour moteur les conseils d’un Jreyssati qui n’avait mis aucune ceinture de sécurité ou par un Bassil qui a cru qu’il avait obtenu des actions au capital garanti dans le Liban de Nasr@llah, alors que les capitaux des Libanais qu’il prétendait défendre étaient non garantis, à moins de se réinvestir dans le nouveau système bancaire de Qard El Hassan de Hassan Nasr@llah. C’est ce que de mauvaises langues comme la mienne appellent la BANQUE HASSANEIN.

— Nasr@llah a fait exploser le pays dans tout ce qui le composent : HAJAR WA BACHAR, selon le fameux cliché libanais (pierre et peuple).
— Bassil et ses ramasse-miettes ont utilisé la harpe de Néron pour admirer l’incendie et imaginer des plans de reconstruction sous l’emprise iranienne. Néron se croyait un grand artiste. Un glaive dans l’estomac a mis fin à sa carrière de musicien sanguinaire. Bassil se prend pour un grand financier capable de « diriger un pays sans budget » ou d’éclairer 10.452 km2 sans électricité.
— Aoun en chef, n’ayant pu suivre une feuille de route de son vivant, nous propose une feuille de route testamentaire, pour ne pas nous laisser sur l’impression qu’il n’a rien accompli.

Aussi, messieurs Sayegh et S. Gemayel, faites de toute votre énergie et de tout vos cœurs combattifs, une alliance inébranlable avec les FL, Achraf Rifi, les Chamoun, les députés indépendants réellement anti milices, Farés Souaid, tous les groupes et fronts déjà existants et…..afin de pouvoir montrer au Hezb@llah que ses menaces ne peuvent vaincre un peuple uni.
Les Melhem Khalaf, les Paula Yakoubian, les Jade Ghosn, les Charbel Nahas, sont des sympathisants du Hezb@llah comme le dévoilent leurs interviews à chaque fois que la question fatidique est posée : quelle est votre position vis-à-vis des armes illégales ?
Ils bafouillent, regardent à droite puis à gauche puis tombent dans le concubinage nécessaire avec les armes.
Même notre grand Nawaf Salam n’a pu réussir à cet examen : la résistance (du Hezb@llah) est nécessaire.
Pas la liberté ou l’indépendance ou encore la neutralité.
En ce qui concerne Cynthia Zarazir, elle a fortement recommandé le « génocide des syriens, quoi qu’il en coûte ». Je l’ai apéros c’est matin par un post de Roger Bejjani.
On peut faire des erreurs dans son histoire politique. Tout le monde en fait et corrige par la suite.
MAIS dire une phrase pareille avec le mot qui horripile jusqu’à ces jours le monde entier au souvenir des deux principaux Génocides du siècle dernier (Juifs et Arméniens), ne peut être considéré comme une erreur, mais comme une monstruosité qui collera à la peau, certainement bronzée à la température des plages libanaises, de Cynthia Zarazir.
Cette phrase est d’une monstruosité inégalée. Même Poutine s’évertue à rayer le mot Génocide de sa folie ukrainienne.
Erdogan enferme dans des cellules hermétiques tout citoyen turc qui ose prononcer le mot de Génocide.
La Zarazir plonge sa cruauté et son inculture dans les relents de l’histoire de l’humanité la plus sombre.
Et ça s’appelle société civile du changement.

Il y a du travail sérieux à entreprendre, et le plus sérieux est de se focaliser sur le turban du Sayed qui prépare de mauvais coups à venir pour faire taire la voix populaire.

Issal Saleh

Des Racines du Cèdre. Bechara Korban



Ni jaune,
Ni vert,
Ni orange,
Le gris, n’en parlons pas..

Nous sommes à la croisée des chemins, et nous devons faire un choix: hésiter, temporiser, analyser, délibérer, polémiquer, ne sert plus à rien, sinon à engourdir l’incontestable fibre patriotique, souveraine et libre qui est enfouie en nous.
Réanimons cette flamme, il suffit d’une étincelle de lucidité pour comprendre que l’esprit de l’authentique résistance Libanaise est instinctif, un réflexe de survie: refouler cet instinct légitime sous quelque prétexte que ce soit pousse à la frustration, puis assurément à la déliquescence.

Ne méprisons pas l’opportunité de voter le 15 Mai, pour un confort temporaire. Il suffit de faire un pas pour sortir de l’apathie qui nous accable.

Nous nous devons cet esprit de résistance pour préserver notre identité et dénoncer cette autre « résistance » qui ne manque pas une opportunité pour la bafouer.

La Force Libanaise, traduite au singulier, n’est ni éphémère ni partisane, mais plutôt celle qui confirme en chacun de nous la fidélité indéniable et coriace à nos racines. Ces deux mots résument le tout: unis, nous serons encore plus indéracinables.

Votons Forces Libanaises, le seul parti qui arbore fièrement sur son drapeau l’éternel cèdre, sentinelle de notre Liban.

Pour voir le bout du tunnel, nous devons commencer par le creuser de nos propres mains. Issal Saleh

Le texte (cité plus loin), où Wikileaks divulgue la théorie de Monsieur Aoun concernant le rôle des sunnites au Liban et dans la région, prouve bien que l’alliance avec le Hzbollah et l’Iran n’est pas seulement une alliance opportuniste faite par le CPL pour accéder à des miettes du pouvoir, mais bien une alliance stratégique où est remise en jeu le caractère socio-politique du Liban et explique toutes les orientations prises depuis la signature du traité de dhimmitude au Hzbollah, l’accord de Mar Mikhael.
C’est un traité fait sous la conviction d’une sous-secte maronite, le CPL, que son avenir n’est plus lié à ses forces propres et à son intégration harmonieuse au sein de la « famille communautaire » libanaise, comme cela est le cas depuis un siècle, mais dans l’intégration dans une communauté guerrière au sein d’une nouvelle famille prenant ses racines en Iran.
Ce que Cyrus et Darius n’ont pu obtenir, ce que les sultans ottomans n’ont su conserver, Michel Aoun Ier l’a réussi avec brio : Nous sommes actuellement devenus une province iranienne avec le sous-chef-Wilayet-el-Fakih, Hassan Nasr.allah, comme responsable régional.
Ce fut un long travail de patience et de crimes entrepris par le Hzbollah depuis 1982-83, qui, à force non seulement de crimes politiques mais aussi de crimes économiques, est arrivé à changer le visage du Liban et sa relation avec le monde arabe et occidental.
L’accord de Mar Mikhael est le feu vert donné par Aoun à Nasr.allah pour commencer à entreprendre l’isolement du Liban du monde arabe.
Nasr.allah, contre toute logique économique ou de stratégie migratoire (400.000 Libanais travaillent dans les pays du Golf) a alors commencé son entreprise de destruction des liens d’avec le monde arabe et d’intégration dans le nouveau système iranien.
Ensuite les hôpitaux, les universités, les banques, les secteurs énergétiques, le secteur hôtelier et touristique….tout y est passé. Tout ce qui faisait la force du Liban a été siphonné par les ventouses parasitaires iraniennes.

Et avec cela les Aounistes et les Iranistes voudraient qu’après Aoun Ier, l’on élise Bassil IIème pour reprendre le flambeau de l’intégration iranienne.
Ils ont l’arrogance de vouloir asseoir Bassil sur le trône pour gouverner un pays détruit par le parti de Bassil.
Et leurs discours électoraux s’adressent à des inconscients qui claquent des mains devant les foutaises des chefs du CPL ou les mensonges grossiers et sans imagination des chefs du Hzbollah.

Et après cela, après quarante années de défaites, il y a encore des Libanais qui disent qu’ils accepteraient n’importe quelle soumission supplémentaire si cela devait éviter une hypothétique guerre civile.
Le Hzbollah s’en donne à cœur joie car il a compris qu’en nous menaçant de guerre civile à chaque occasion, même mineure, il nous garderait dans la crainte de nous défendre.
Et l’on voit les membres victorieux et arrogants du bureau politique du Hzbollah faire des déclarations du style :
— Si vous voulez de l’électricité 24/24, vous aurez la guerre civile.
— Si vous voulez la paix, vous aurez la guerre civile.
— Si vous voulez le Liban neutre, libre et indépendant, vous aurez la guerre civile.
Si vous touchez à mes armes, ou à mon réseau de télécommunications ou à ma domination sur le port ou l’aéroport, alors vous aurez la guerre civile.
— Si vous voulez la vérité sur l’explosion du 4 août, vous aurez la guerre civile…..
….ect…

Tous les incultes ou ratés ou terroristes du Hezbollah, ayant percé au Liban dans la violence et le mensonge, les Mohamad Raad, les Naïm Kassem, les Hassan Fadlallah, les Moussawi….ont cru à la justice des armes et des voitures piégées et se donnent à fond sur les tribunes de la banlieue sud ou de Baalbek ou encore de Tyr-Nabatiyé en dénonciateurs des « traîtres » et en exterminateurs des « gens des ambassades » ou des sionistes liés à Tel-Aviv.

Et nous avons eu des mini guerres civiles, la soumission, la ruine et le chaos.
Même Churchill aurait été surpris.

Ne pouvant confisquer seuls les armes du Hzbollah, ne pouvant entraîner les instances internationales à appliquer leurs résolutions 1559, 1701 et 1680, ne pouvant convaincre la base de masse chiite du Hzbollah que ce dernier les amène irrémédiablement à leur perte à travers la perte de notre pays à tous, ne pouvant obtenir dans un « délai raisonnable » la majorité des deux tiers au Parlement pour pouvoir efficacement procéder aux changements constitutionnels nécessaires pour réouvrir la voie naturelle de la neutralité et de l’indépendance de notre pays car les armes du Hzbollah ne le permettraient pas, il ne nous laisseront pas d’autre choix que celui de nous libérer de leurs armes dans les régions qui accepteront de se mobiliser, avec l’appui de l’armée lorsque celle-ci aura compris que le Hzbollah l’entraîne elle aussi à sa perte, pour retrouver notre liberté confisquée, nos biens volés et notre justice bafouée.
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Voici un extrait du texte de Ziad Itani-pour Asass Media (Lu chez Le Courier du Cèdre)

” Les sunnites sont des animaux, ce sont des etrangers sans racines qui aiment l’argent et extremistes” avait dit Michel Aoun président de la République Libanaise en faisant allusion à la communaute sunnite. Wikileeks a divulgué ces propos au cours d’un entretien entre l’ancien ambassadeur americain Jeffrey Feltman et l’ancien ministre de la justice Mr Charles Rizk. Au cours de cet entretien Mr Rizk mentionne avoir eu ,au cours du mois d’août 2007, une discussion à caractère assez raciste de la part de M. Aoun concernant la communaute sunnite. M .Aoun avait spécifié que l’alliance maronite/chiite était le seul rempart contre le danger sunnite en ajoutant que les pourparlers USA/Iran garantissaient la sécurité chiites/chrétiens, l’entente avec les Alaouites étant une soupape de sécurité pour le Liban face au danger sunnite et que la syrie ne devait pas tomber aux mains des sunnites car cela sonnerait le glas des chrétiens dans toute la region.
Une question s’impose à ce sujet: pourquoi cette haine morbide de M. Aoun à l’encontre des sunnites? la question n’a rien de rébarbatif ou confessionnel mais vise à comprendre pourquoi ce rejet de la communauté sunnite, elle qui est fondatrice de l’Etat libanais au même titre que la communauté chrétienne… »